Tuesday, September 15, 2009

Aymeric Chauprade : La Russie, obstacle majeur sur la route de "l’Amérique-monde"

Aymeric Chauprade : La Russie, obstacle majeur sur la route de “l’Amérique-monde” Publié le 11 septembre 2009

Alors que les Etats-Unis tentent, depuis le 11 septembre 2001, d’accélérer leur projet de transformation du monde à l’image de la société démocratique et libérale rêvée par leurs pères fondateurs, les civilisations non occidentales se dressent sur leur chemin et affirment leur volonté de puissance.

La Russie, en particulier constitue un obstacle géopolitique majeur pour Washington. Elle entend défendre son espace d’influence et montrer au monde qu’elle est incontournable sur le plan énergétique.

L’un des auteurs classiques de la géopolitique, Halford J. Mackinder (1861-1947), un amiral britannique, qui professa la géographie à Oxford, défendait comme thèse centrale que les grandes dynamiques géopolitiques de la planète s’articulaient autour d’un cœur du monde (heartland), l’Eurasie. Pivot de la politique mondiale que la puissance maritime ne parvenait pas à atteindre, l’Eurasie avait pour cœur intime la Russie, un Empire qui « occupait dans l’ensemble du monde la position stratégique centrale qu’occupe l’Allemagne en Europe ».

Autour de cet épicentre des secousses géopolitiques mondiales, protégé par une ceinture faite d’obstacles naturels (vide sibérien, Himalaya, désert de Gobi, Tibet) que Mackinder appelle le croissant intérieur, s’étendent les rivages du continent eurasiatique : Europe de l’Ouest, Moyen-Orient, Asie du Sud et de l’Est.

Au-delà de ces rivages, par-delà les obstacles marins, deux systèmes insulaires viennent compléter l’encadrement du heartland : la Grande-Bretagne et le Japon, têtes de pont d’un croissant plus éloigné auquel les États-Unis appartiennent.

Selon cette vision du monde, les puissances maritimes mondiales, les thalassocraties que défend Mackinder, doivent empêcher l’unité continentale eurasiatique.

Elles doivent donc maintenir les divisions est/ouest entre les principales puissances continentales capables de nouer des alliances (France/Allemagne, Allemagne/Russie, Russie/Chine) mais aussi contrôler les rivages du continent eurasiatique.

Cette matrice anglo-saxonne, que l’on peut appliquer au cas de l’Empire britannique au XIXe siècle, comme à celui de la thalassocratie américaine au XXe siècle, reste un outil pertinent pour comprendre la géopolitique d’aujourd’hui.

La théorie de Mackinder nous rappelle deux choses que les thalassocraties anglo-saxonnes n’ont jamais oubliées : il n’y a pas de projet européen de puissance (d’Europe puissance) sans une Allemagne forte et indépendante (or l’Allemagne reste largement sous l’emprise américaine depuis 1945) ; il n’y pas d’équilibre mondial face au mondialisme américain sans une Russie forte.

L’Amérique veut l’Amérique-monde ; le but de sa politique étrangère, bien au-delà de la seule optimisation de ses intérêts stratégiques et économiques du pays, c’est la transformation du monde à l’image de la société américaine. L’Amérique est

messianique et là est le moteur intime de sa projection de puissance. En 1941, en signant la Charte de l’Atlantique, Roosevelt et Churchill donnaient une feuille de route au rêve d’un gouvernement mondial visant à organiser une mondialisation libérale et démocratique. Jusqu’en 1947, l’Amérique aspira à la convergence avec l’URSS dans l’idée de former avec celle-ci un gouvernement mondial, et ce, malgré l’irréductibilité évidente des deux mondialismes américain et soviétique. Deux ans après l’effondrement européen de 1945, les Américains comprirent qu’ils ne parviendraient pas à entraîner les Soviétiques dans leur mondialisme libéral et ils se résignèrent à rétrécir géographiquement leur projet : l’atlantisme remplaça provisoirement le mondialisme.

Puis, en 1989, lorsque l’URSS vacilla, le rêve mondialiste redressa la tête et poussa l’Amérique à accélérer son déploiement mondial. Un nouvel ennemi global, sur le cadavre du communisme, fournissait un nouveau prétexte à la projection globale : le terrorisme islamiste. Durant la Guerre froide, les Américains avaient fait croître cet ennemi, pour qu’il barre la route à des révolutions socialistes qui se seraient tournées vers la Russie soviétique. L’islamisme sunnite avait été l’allié des Américains contre la Russie soviétique en Afghanistan. Ce fut le premier creuset de formation de combattants islamistes sunnites, la matrice d’Al Qaida comme celle des islamistes algériens… Puis il y eut la révolution fondamentaliste chiite et l’abandon par les Américains du Shah d’Iran en 1979. Le calcul de Washington fut que l’Iran fondamentaliste chiite ne s’allierait pas à l’URSS, contrairement à une révolution marxiste, et qu’il offrirait un contrepoids aux fondamentalistes sunnites.

Dans le monde arabe, ce furent les Frères musulmans qui, d’Egypte à la Syrie, furent encouragés. Washington poussa l’Irak contre l’Iran, et inversement, suivant le principe du « let them kill themselves (laissez-les s’entretuer) » déjà appliqué aux

peuples russe et allemand, afin de détruire un nationalisme arabe en contradiction avec les intérêts d’Israël. L’alliance perdura après la chute de l’URSS. Elle fut à l’œuvre dans la démolition de l’édifice yougoslave et la création de deux Etats musulmans en Europe, la Bosnie-Herzégovine puis le Kosovo.

L’islamisme a toujours été utile aux Américains, tant dans sa situation d’allié face au communisme durant la Guerre froide, que dans sa nouvelle fonction d’ennemi officiel depuis la fin de la bipolarité. Certes, les islamistes existent réellement ;

ils ne sont pas une création imaginaire de l’Amérique ; ils ont une capacité de nuisance et de déstabilisation indéniable. Mais s’ils peuvent prendre des vies, ils ne changeront pas la donne de la puissance dans le monde.

La guerre contre l’islamisme n’est que le paravent officiel d’une guerre beaucoup plus sérieuse : la guerre de l’Amérique contre les puissances eurasiatiques.

Après la disparition de l’URSS, il est apparu clairement aux Américains qu’une puissance continentale, par la combinaison de sa masse démographique et de son potentiel industriel, pouvait briser le projet d’Amérique-monde : la Chine. La formidable ascension industrielle et commerciale de la Chine face à l’Amérique fait penser à la situation de l’Allemagne qui, à la veille de la Première Guerre mondiale, rattrapait et dépassait les thalassocraties anglo-saxonnes. Ce fut la cause première de la Première Guerre mondiale.

Si la Chine se hisse au tout premier rang des puissances pensent les stratèges américains, par la combinaison de sa croissance économique et de son indépendance géopolitique, et tout en conservant son modèle confucéen à l’abri du démocratisme occidental, alors c’en est fini de l’Amérique-monde. Les Américains peuvent renoncer à leur principe de Destinée manifeste (Principle of Manifest Destiny) de 1845 ainsi qu’au messianisme de leurs pères fondateurs, fondamentalistes biblistes ou franc-maçons.

Alors que l’URSS venait à peine de s’effondrer, les stratèges américains orientèrent donc leurs réflexions sur la manière de contenir l’ascension de la Chine.

Sans doute comprirent-ils alors toute l’actualité du raisonnement de Mackinder. Les Anglo-Saxons avaient détruit le projet eurasiatique des Allemands, puis celui des Russes ; il leur fallait abattre celui des Chinois. Une nouvelle fois la Mer voulait faire pièce à la Terre.

La guerre humanitaire et la guerre contre le terrorisme seraient les nouveaux prétextes servant à masquer les buts réels de la nouvelle grande guerre eurasiatique : la Chine comme cible, la Russie comme condition pour emporter la bataille.

La Chine comme cible parce que seule la Chine est une puissance capable de dépasser l’Amérique dans le rang de la puissance matérielle à un horizon de vingt ans. La Russie comme condition parce que de son orientation stratégique découlera largement l’organisation du monde de demain : unipolaire ou multipolaire.

Face à la Chine, les Américains entreprirent de déployer une nouvelle stratégie globale articulée sur plusieurs volets :

L’extension d’un bloc transatlantique élargi jusqu’aux frontières de la Russie et à l’ouest de la Chine.

Le contrôle de la dépendance énergétique de la Chine.

L’encerclement de la Chine par la recherche ou le renforcement d’alliances avec des adversaires séculaires de l’Empire du Milieu (les Indiens, les Vietnamiens,les Coréens, les Japonais, les Taïwanais…).

L’affaiblissement de l’équilibre entre les grandes puissances nucléaires par le développement du bouclier anti-missiles.

L’instrumentalisation des séparatismes (en Serbie, en Russie, en Chine, et jusqu’aux confins de l’Indonésie) et le remaniement de la carte des frontières (au Moyen-Orient arabe).

Washington a cru, dès 1990, pouvoir faire basculer la Russie de son côté, pour former un vaste bloc transatlantique de Washington à Moscou avec au milieu la périphérie européenne atlantisée depuis l’effondrement européen de 1945. Ce fut

la phrase de George Bush père, lequel en 1989 appelait à la formation d’une alliance « de Vladivostok à Vancouver » ; en somme le monde blanc organisé sous la tutelle de l’Amérique, une nation paradoxalement appelée, par le contenu même de son idéologie, à ne plus être majoritairement blanche à l’horizon 2050.

L’extension du bloc transatlantique est la première dimension du grand jeu eurasiatique. Les Américains ont non seulement conservé l’OTAN après la disparition du Pacte de Varsovie mais ils lui ont redonné de la vigueur : premièrement l’OTAN est passé du droit international classique (intervention uniquement en cas d’agression d’un Etat membre de l’Alliance) au droit d’ingérence. La guerre contre la Serbie, en 1999, a marqué cette transition et ce découplage entre l’OTAN et le droit international. Deuxièmement, l’OTAN a intégré les pays d’Europe centrale et d’Europe orientale. Les espaces baltique et yougoslave (Croatie, Bosnie, Kosovo) ont été intégrés à la sphère d’influence de l’OTAN. Pour étendre encore l’OTAN et resserrer l’étau autour de la Russie, les Américains ont fomenté les révolutions colorées (Géorgie en 2003, Ukraine en 2004, Kirghizstan en 2005), ces retournements politiques non violents, financés et soutenus par des fondations et des ONG américaines, lesquelles visaient à installer des gouvernements anti-russes. Une fois au pouvoir, le président ukrainien pro-occidental demanda naturellement le départ de la flotte russe des ports de Crimée et l’entrée de son pays dans l’OTAN.

Quant au président géorgien il devait, dès 2003, militer pour l’adhésion de son pays dans l’OTAN et l’éviction des forces de paix russes dédiées depuis 1992 à la protection des populations abkhazes et sud-ossètes.

À la veille du 11 septembre 2001, grâce à l’OTAN, l’Amérique avait déjà étendu fortement son emprise sur l’Europe. Elle avait renforcé l’islam bosniaque et albanais et fait reculer la Russie de l’espace yougoslave.

Durant les dix premières années post-Guerre froide, la Russie n’avait donc cessé de subir les avancées américaines. Des oligarques souvent étrangers à l’intérêt national russe s’étaient partagés ses richesses pétrolières et des conseillers libéraux proaméricains entouraient le président Eltsine. La Russie était empêtrée dans le conflit tchétchène, remué largement par les Américains comme d’ailleurs l’ensemble des abcès islamistes. Le monde semblait s’enfoncer lentement mais sûrement dans l’ordre mondial américain, dans l’unipolarité.

En 2000, un événement considérable, peut-être le plus important depuis la fin de la Guerre froide (plus important encore que le 11 septembre 2001) se produisit pourtant : l’accession au pouvoir de Vladimir Poutine. L’un de ces retournements de l’histoire qui ont pour conséquences de ramener celle-ci à ses fondamentaux, à ses constantes.

Poutine avait un programme très clair : redresser la Russie à partir du levier énergétique. Il fallait reprendre le contrôle des richesses du sous-sol des mains d’oligarques peu soucieux de l’intérêt de l’Empire. Il fallait construire de puissants opérateurs pétrolier (Rosneft) et gazier (Gazprom) russes liés à l’Etat et à sa vision stratégique. Mais Poutine ne dévoilait pas encore ses intentions quant au bras de fer américano-chinois. Il laissait planer le doute. Certains, dont je fais d’ailleurs partie puisque j’analysais à l’époque la convergence russo-américaine comme passagère et opportune (le discours américain de la guerre contre le terrorisme interdisait en effet momentanément la critique américaine à propos de l’action russe en Tchétchénie), avaient compris dès le début que Poutine reconstruirait la politique indépendante de la Russie ; d’autres pensaient au contraire qu’il serait occidentaliste. Il lui fallait en finir avec la Tchétchénie et reprendre le pétrole. La tâche était lourde. Un symptôme évident pourtant montrait que Poutine allait reprendre les fondamentaux de la grande politique russe : le changement favorable à l’Iran et la reprise des ventes d’armes à destination de ce pays ainsi que la relance de la coopération en matière de nucléaire civil.

Pourquoi alors l’accession de Poutine était-elle un événement si considérable ?

Sans apparaître à l’époque de manière éclatante, cette arrivée signifiait que l’unipolarité américaine, sans la poursuite de l’intégration de la Russie à l’espace transatlantique, était désormais vouée à l’échec, et avec elle, par conséquent, la grande stratégie visant à briser la Chine et à prévenir l’émergence d’un monde multipolaire.

Au-delà encore, nombre d’Européens ne perçurent pas immédiatement que Poutine portait l’espoir d’une réponse aux défis de la compétition économique mondiale fondée sur l’identité et la civilisation. Sans doute les Américains, eux, le comprirent-ils mieux que les Européens de l’Ouest. George Bush n’en fit-il pas l’aveu lorsqu’il avoua un jour qu’il avait vu en Poutine un homme habité profondément par l’intérêt de son pays ?

Le 11 septembre 2001 offrit pourtant l’occasion aux Américains d’accélérer leur programme d’unipolarité. Au nom de la lutte contre un mal qu’ils avaient eux-mêmes fabriqués, ils purent obtenir une solidarité sans failles des Européens (donc plus d’atlantisme et moins « d’Europe puissance »), un rapprochement conjoncturel avec Moscou (pour écraser le séparatisme tchétchéno-islamiste), un recul de la Chine d’Asie centrale face à l’entente russo-américaine dans les républiques musulmanes ex-soviétiques, un pied en Afghanistan, à l’ouest de la Chine donc et au sud de la Russie, et un retour marqué en Asie du Sud-est.

Mais l’euphorie américaine en Asie centrale ne dura que quatre ans. La peur d’une révolution colorée en Ouzbékistan poussa le pouvoir ouzbek, un moment tenté de devenir la grande puissance d’Asie centrale en faisant contrepoids au grand frère russe, à évincer les Américains et à se rapprocher de Moscou. Washington perdit alors, à partir de 2005, de nombreuses positions en Asie centrale, tandis qu’en Afghanistan, malgré les contingents de supplétifs qu’elle ponctionne à des Etats européens incapables de prendre le destin de leur civilisation en main, elle continue de perdre du terrain face à l’alliance talibano-pakistanaise, soutenue discrètement en sous-main par les Chinois qui veulent voir l’Amérique refoulée d’Asie centrale.

Les Chinois, de nouveau, peuvent espérer prendre des parts du pétrole kazakh et du gaz turkmène et construire ainsi des routes d’acheminement vers leur Turkestan (le Xinjiang). Pékin tourne ses espoirs énergétiques vers la Russie qui équilibrera à l’avenir ses fournitures d’énergie vers l’Europe par l’Asie (non seulement la Chine mais aussi le Japon, la Corée du Sud, l’Inde…).

Le jeu de Poutine apparaît désormais au grand jour. Il pouvait s’accorder avec Washington pour combattre le terrorisme qui frappait aussi durement la Russie. Il n’avait pas pour autant l’intention d’abdiquer quant aux prétentions légitimes de la Russie : refuser l’absorption de l’Ukraine (car l’Ukraine pour la Russie c’est une nation sœur, l’ouverture sur l’Europe, l’accès à la Méditerranée par la mer Noire grâce au port de Sébastopol en Crimée) et de la Géorgie dans l’OTAN. Et si l’indépendance du Kosovo a pu être soutenue par les Américains et des pays de l’Union européenne, au nom de quoi les Russes n’auraient-ils pas le droit de soutenir celles de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie, d’autant que les peuples concernés eux-mêmes voulaient se séparer de la Géorgie ?

Mackinder avait donc raison. Dans le grand jeu eurasiatique, la Russie reste la pièce clé. C’est la politique de Poutine, bien plus que la Chine (pourtant cible première de Washington car possible première puissance mondiale) qui a barré la route à Washington. C’est cette politique qui lève l’axe énergétique Moscou (et Asie centrale)-Téhéran-Caracas, lequel pèse à lui seul ¼ des réserves prouvées de pétrole et près de la moitié de celles de gaz (la source d’énergie montante). Cet axe est le contrepoids au pétrole et au gaz arabes conquis par l’Amérique. Washington voulait étouffer la Chine en contrôlant l’énergie. Mais si l’Amérique est en Arabie Saoudite et en Irak (1ère et 3e réserves prouvées de pétrole), elle ne contrôle ni la Russie, ni l’Iran, ni le Venezuela, ni le Kazakhstan et ces pays bien au contraire se rapprochent. Ensemble, ils sont décidés à briser la suprématie du pétrodollar, socle de la centralité du dollar dans le système économique mondial (lequel socle permet à l’Amérique de faire supporter aux Européens un déficit budgétaire colossal et de renflouer ses banques d’affaires ruinées).

Nul doute que Washington va tenter de briser cette politique russe en continuant à exercer des pressions sur la périphérie russe. Les Américains vont tenter de développer des routes terrestres de l’énergie (oléoducs et gazoducs) alternatives à la toile russe qui est en train de s’étendre sur tout le continent eurasiatique, irriguant l’Europe de l’Ouest comme l’Asie. Mais que peut faire Washington contre le cœur énergétique et stratégique de l’Eurasie ? La Russie est une puissance nucléaire.

Les Européens raisonnables et qui ne sont pas trop aveuglés par la désinformation des médias américains, savent qu’ils ont plus besoin de la Russie qu’elle n’a besoin d’eux. Toute l’Asie en croissance appelle le pétrole et le gaz russe et iranien.

Dans ces conditions et alors que la multipolarité se met en place, les Européens feraient bien de se réveiller. La crise économique profonde dans laquelle ils semblent devoir s’enfoncer durablement conduira-t-elle à ce réveil ? C’est la conséquence positive qu’il faudrait espérer des difficultés pénibles que les peuples d’Europe vont endurer dans les décennies à venir.

Aymeric CHAUPRADE

Source: THEATRUM BELLI : blog pluridisciplinaire de polémologie

Monday, September 14, 2009

Welcome Home

“Home …”?

“Home is where the heart is”, it is said.

Alternatively, “Wherever I hang my hat is home”.

Perhaps it’s like pie eating on Thanksgiving. Give me a sliver of the apple (with lots of cinnamon!) and a sliver of the tangy lemon meringue for variety and balance.

Mainly home is geographic, but must be where I can contribute, where community is enriched by my presence. If my local knowledge realigns confused map fondlers, we’re getting pretty close.

Welcomed into the house of a reuniting family, I was struck by how friendly they all were and yet how apart I felt. More than half of them were new to me.

Despite their warmth, I had no role. They had their family culture and their set routines. How to contribute? Could I impose my personal culture into theirs? I really should be more brave! Curses ….

Mid-thought, an auntie approached. “Don’t you just feel at home here?” she demanded. The expected answer was, “Oh, yes”, but could I lie? Should I lie?

“No… Oh, everybody is very friendly and I’m thankful to be here, but, no, I don’t really feel at home.”

“Oh, you do!” she insisted.

The honest answer had been the right one for me, I realised.

Now we are back after a whirlwind US tour.

My heart is most surely in Kutztown (unfortunately not part of this journey).

My heart is most definitely in Boston. It wanders the alleys, breathing in the changes amidst memories of how sites joined up, once upon a time.

So, home …. Contribution and community distinguish “just visiting” from “at home”.

Currently Edinburgh’s pulse syncopates with my own. I take comfort in knowing it will continue to do so after mine has slowed and stopped.

In the meantime, singing with Protest in Harmony, wrangling dots, creating artsy fartsy projects, brainstorming and trying to be a better friend keep me moving forward.

I thrill at the idea of moving back to Boston, embracing and snuggling into it. No doubt there is a uke scene and a dot scene and an arts scene. I’m in love with its public transport system and long to know its idiosyncrasies as I once intimately did. This visit was way too short, even to make a start.

We’re back in Edinburgh now. The scent of baking grains occasionally fills the air. The tram work progresses. The dot wrangling is good. I’m thankful for wonderful friends. The uke scene is modest but evolving (as, hopefully, are my skills).

Monday Ukearist meets tonight. My art corner awaits. Protest in Harmony are singing for Gude Cause on Friday. I’m eager to catch up with HS, EW, PS, FT, JI, LH, JB, DL ….

Welcome home.

stuff i wrote to america

http://www.abovetopsecret.com/forum/thread500992/pg8#pid7098018

Originally posted by Kryties :

Yes but the countries where they come from don’t make a huge deal of declaring that they are the Worlds Best at everything and making sure the world knows it.

Originally posted by Stormdancer777 :

Are you sure?

You see many Americans going to foreign countries, and ?

What exactly do they say?

Hi I am an American, you suck ?

You dont have to meet americans in person to observe that this is a very common behavior among them.

Just frequent social spaces on the net… it happens everytime a bunch of americans are around. There are always some typical americans who never waste an opportunity of expressing their complete despise from any other country than their own.

The point is, there are obnoxious overly proud nationals in every country but in america, it is the norm. It is the crap you are fed with from craddle to grave. Only a minority of americans have wisen up and realized that theirs ISNT the greatest country in the world, and theirs ISNT the good giant of world’s history.

Brainwashed obnoxious children, that’s what you rightly pass for. Except a minority.

I explain it with History, the united states are a young nation that has never known war on its soil.

We europeans know that our countries are evil, because our countries have committed horrible deeds many times in the course of two millenia and we know it.

But you guys… your idea of yourselves is more like a disney cartoon than a historical documentary. You believe you only do good in the world.

And this is not only obnoxious and ridiculous, it is psychotic and evil.

When you can’t face your negative side, you are a human hazard. You walk around claiming how great you are while shitting on everyone’s face and singing halleluya.

WE know we screw around with weaker nations. You dont know you do. You can’t face that reality. It would shatter your dreamworld of “america is GOOD”.

This is more than stupid, this is insane and evil.

Stop pretending to be good, you aren’t. You are Farking nazi germany. You are the BAD cop of the world.

You are Britain’s pitbull. You are the visible center of the world’s dark empire. Not good.

Since 9/11 nearly everyone has realized that.

The show is over. Maybe it’s time for you (I’m talking here about the ignorant americans) to get a clue too.

P.S. As for healing. Yes healing is a good idea. And healing takes one thing to start with : facing the sickness. The pain. The error of one’s ways. Good luck because as a whole you seem uncannily unaccustomed to doing it.

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http://www.abovetopsecret.com/forum/thread500992/pg8#pid7098371

Originally posted by soul of integrity

america’s not sick.

america’s terminal.

300 million souls in a capsized boat.

me, i’m hanging on for the ride, and enjoying a front row seat.

at least dont be part of a human rosy-cross like the actors in Titanic

(she was holding her arms out while he was holding the rose on her chest)

these movies are evil.

The whole world may capsize if the USA do, but many will cheer anyway if they do because they’ve pissed them off for too long.

I believe this and other discussions on the same topic are a chance we are giving to the ignorant americans : get a clue, fess up, man up because you dont have much time left to do it. Loose the macho john wayne “we are the best” crap, you’re really out of time now.

You’re nearly exploding and you’ll only have the inner strength and the outside help not to burst completely belly up if you STOP acting like the self-satisfied morons you have acted like for so long.

NO you arent the best. No the others arent inferior. No they arent “backward” (sic) (it is spelt “backwards” sir, in YOUR native language which isnt mine.)

No your ways arent the best ways. No the mission of america isnt about parading yelling how you are better than everyone else.

You took your mission in the most childish ignorant immature way, like 2 year old kids proud that their daddy has a big car.

Alright, your dad has a big car, but the car was supposed to help everybody, to be of SERVICE, not to stomp on everyone’s face.

America was the only country to have a constitution that guarantees that its citizens are kings in their own right, on their own land. That’s what it’s about. Not lording it over the people of the world, not parading around shitting on everybody else barking that you’re the best.

Any gift you have, you have it in order to SERVE others, not to serve yourself. That’s maturity.

You have been given more than others and you have used this opportunity to require less of yourselves than the rest of the world require of themselves.

“spoiled brat” is perfectly fitting.

Pain, discomfort, fear are doing you much good. Finally some of you are getting a clue and trying to warn the rest. The current crisis is a blessing. You blew it after 9/11, it was a great opportunity that you turned into fear, war and dictatorship.

Now comes the mother of all economic depressions. Show us what you got. We wanna see the real cowboys now.

Guess what, the people you despise and call “backwards” know how to live off the land with little money or tech. They know how to heal, feed and so on with self made means. Some even know how to respect nature around them. That’s how they survived for at least FIFTY THOUSAND YEARS (the aborigenes).

Who’s your daddy now?

Sunday, September 13, 2009

Un final anunciado: Rebelión en USA y guerra civíl en Gran Bretaña

Quizas solamente se trataba de un experimento: Hasta dónde alcanza la paciencia del pueblo?

Está claro que la impaciencia comienza con la inseguridad ciudadana y llega a su punto cumbre con la amenza de la pérdida del confort, del ahorro y del trabajo.

Todos somos tolerantes y generosos mientras en casa la comída sobra y no debemos cubrirnos las espaldas , nuestra familia vive segura y , porque ningún lobo amenaza a nuestros hijos, confianos en nuestras fuerzas de seguridad y en nuestra justicia.

El Estado y nuestros gobernantes no son nuestros amos en una Democracia y la voluntad de una supuesta mayoría,  muchas veces lograda mediante engaños y fraudes,  tampoco lo es. Nuestra sociedad se basa en los Derechos fundamentales del individuo y en  el nucleo primordial de una sociedad,  que es la familia. El Estado a través de sus gobernantes tienen el ineludible deber de protegerles. Para eso les elegímos y para eso les pagamos cuantiosas sumas,  que les convierten el millonarios.

La  familia se fundamenta  en  una pareja heterosexual con su descendencia, todo lo demás es solamente circo. Si los homosexuales quieren tener un contrato matrimonial legal y quieren adoptar niños o concebirlos por algún método, es un asunto aparte. Una pareja de homosexuales y sus hipoteticos vástagos,  jamás constituiran,  ni reemplazaran a la familia en nuestra sociedad, porque son una unión parcial y ficticia. Tal como jamás será un padre el Director de un horfanatorio,  ni una madre su niñera.

La ley natural no se puede torcer e imaginarse otra cosa diferente como posible,  no es mas que vivir y alimentar las alucinaciones esquizofrenicas y ese es el problema actual que nos ha traído la nueva ideología multitodo.

Nadie le quita derecho a los homosexuales pero tampoco pueden pretender ser considerados heterosexuales, allí van demasiado lejos. Su libertad de ejercer sus costumbres termina como todo en el derecho de los demás. Un travesti puede vestirse de mujer, operarse y hacerse tratamientos naturales inclusiove decir hasta al cabnsancio el lema esquizoide: soy un hombre o una mujer en el cuerpo equivocado, que lo que haga o deiga no modificará el hecho de que desde que fueron concebídos tuvieron unas características que les circunscribieron a un sexo determinado y a no ser que nacieran hermafroditas , ese sexo traído al nacer no está equivocado es el que es. Porque de lo contrario deberíamos aceptar que hay ovejas que en realidad son vacas, serpientes que son en realidad cocodrilos y canarios que son águilas. Y eso es el mundo de la alucinación y de la fantasía.

Retornar a nuestros derechos fundamentales ha sido vilipendiado por la ideologia totalitaria del multiculturaismo. Todo intento de volver a nuestros derechos naturales,  es considerado racísta, todo intento por defender nuestra casa y nuestra tierra,  es considerado extremo nacionalísmo.

La idea es que perdamos nuestra identidad y adoptemos la anonimidad del esclavo.

Un número en el antebrazo que reemplace nuestro nombre, una descripción vaga en nuestros documentos que evite describir nuestras características físicas, de género, de orígen,  o de religión.Ya que llegará un momento en el cual a nadie le interesará saber quienes somos, ni siquiera a nosotros mismos..

Multiculturalísmo es anonimato con el pretexto de el ensalzamiento de las expresiones culturales, cada vez mas ínfimas y primitivas, es disolución de la identidad propia en la masificación del proletariado. Multiculturalísmo es transformar a los seres humanos en ganado. Multiculturalísmo es eclavitud.

Y aquí los primeros ecos de quienes por una razón u otra está comenzando a despertar y se trata de los países dónde nació loa Democracia Parlamentaria. Estoy esperando que les siga Escandinavia dónde se produjo el primer sistema parlamentario de Europa y Francia,  dónde la Revolución francesa dió orígen al primer grito de libertad popular:

Los Teepartys habn d3ejado de ser un espectaculo  folklorico de la clase media americana Obama se fué ese dia fuera de la ciudad, con su espejo y su teleprompter en el remolque. …… Fue a una campaña en Minnesota ……

Este evento había sido promocionado como el de los  contribuyentes yendo a un Tee Party pero se transformó en una manifestación multitudinaria para manifestar espontaneamente el disgusto por  ACORN y los cuadros socialistas de Obama,  conocido como el zar, gracias a su  falta de veracidad . Los manifestantes también se mofaron de  Nancy Pelosi y los demás llamandoles “Astroturfer”

Las dos fotos de arriba muestran una pequeña fracción de las estimaciones de dos millones de ABC  que asistieron.  Esta foto fue tomada, alrededor de la 1:00 pm, en Pennsylvania, fue tomada en completo silencio, y el centro comercial estaba lleno asi como el edificio del Capitolio el pasado el monumento a Washington. 

Los manifestantes provenían de todos los estados de la Unión.  He hablado con los demás, desde California hasta Maine, Florida hasta Alaska.

Otra excelente muestra l aquí

Free República ha puesto fotos fabulosas aquí

Freepers!

Posted by Pamela Geller on Saturday, September 12, 2009 at 09:26 PM in

Del Daily Mirror:

Hasta dos millones de personas marcharon hacia el Capitolio de los EE.UU. hoy, portando pancartas con lemas como por ejemplo,  “Obamacare me pone enfermo”. La línea de manifestantes se extendió a través de la Avenida Pennsylvania y bloqueó , todo el camino a la capital, de acuerdo ainformaciones de Seguridad en Washington y de la Agencia de Manejo de Emergencias .

La gente gritaba  “enough, enough” and “We the People.” .  Otros gritaron “¡Mientes, mientes!”  y “Pelosi se tiene que ir”, refiriéndose al congresista por California, Nancy Pelosi.

Decenas de miles de personas se reunieron en el Capitolio el sábado para protestar contra el gasto del gobierno

Los manifestantes ondearon banderas de EE.UU. y sostenían carteles que decían “Go Green Recycle Congress”” y “I’m Not Your ATM”. . Los hombres vestían trajes coloniales mientras escuchaban a los oradores que advertian como  de “día del juicio” -al  Día de las Elecciones de 2010.

Richard Brigle, de 57 años, un veterano de la guerra de Vietnam y ex Teamsters, vino de Michigan. . Dijo que la atención de la salud necesita una reforma – pero no de acuerdo con el plan del presidente de Barack Obama.

“Mis nietos van a pagar por ello. Va a costar mucho dinero que no tenemos”, dijo mientras marchaba, apoyándose con un bastón de madera .

FreedomWorks Foundation, “ Cato Foundation, una organización conservadora liderada por el ex icer de lamayoría en la Cámara de Representantes, Dick Armey, organizó varios grupos de todo el país para lo que anuncia como una “marcha sobre Washington.”

Muchos de los manifestantes dijeron que el traslado a Washington, fué pagad de su propio peculio.  Ellos dicen que el gasto exagerado del gobierno como por ejemplo la reforma sabitaria, aceleraría la inflacion y les va a llevar a la ruina económica.

La mayoría de la gente actuaba y demostraba en política por primera vez y su preocupación era la incompetencia de Obama.

The heated demonstrations were organized by a Conservative group called the Tea Party Patriots

.” “No me gusta la atención de la salud [plan]. No me gustan los zares. Y no me gustan los elitistas que nos dice lo que debemos hacer o comer.”

Los legisladores republicanos también apoyaron la manifestación.

“Los republicanos, los demócratas y los independientes están intensificando y exigiendo que pongamos nuestra casa fiscal en orden”, el representante Mike Pence, presidente de la Conferencia Republicana de la Cámara

“I think the overriding message after years of borrowing, spending and bailouts is enough is enough.” “

Other sponsors of the rally include the Heartland Institute, Americans for Tax Reform and the Ayn Rand Center for Individuals Rights.Las encuestas para Obama dan un Cincuenta por ciento de aprobación y 49 por ciento desaprobó  el trabajo global que está haciendo como Presidente, en  julio, ahora el  número a los que estaban descontentos con él, son el l 55 por ciento contra un 42 por ciento descontentos.

Sólo 42 por ciento aprueba la labor del Presidente sobre el tema de alto perfil de la salud.

A pesar de ello, el discurso de Obama refleja la determinación de seguir adelante a pesar de los obstáculos cada vez mayores.

““No voy a perder el tiempo con los que han hecho el cálculo de que es mejor la política para matar a este plan en lugar de mejorarlo”, dijo Obama en la noche del miércoles. . “No voy a permanecer impasibles mientras los intereses particulares utilizan las mismas tácticas de siempre  para mantener las cosas exactamente como son.

Antes del discurso de Obama ante el Congreso de EE.UU. La policía del Capitolio arrestó a un hombre  que trató  de entrar en una zona segura cerca del Capitolio con una pistola en su coche cuando  el Presidente Barack Obama estaba hablando.

Kimberly Schneider, dijo el jueves que, Josué Bowman de los suburbios de Falls Church, Virginia, de 28a., fue detenido alrededor de 8 pm el miércoles, cuando Obama comenzó a  hablar.

‘Parasite-in-chief’: The title given to the American President during the demonstrations on Saturday

El primer grupo de Teeparty,llegó a  la fama en abril, cuando el gobernador de Texas amenazó  con separarse de la Unión en protesta contra el gasto gubernamental. La ola de protestas  ha  cruzado toda América desde entonces.

Guerra civíl en Gran Bretaña?

Desde hace unas semanas, en Inglaterra existenb luchas callejeras entre musulmanes  y multicultis contra  natívos o musulmanes y policía.

Porqué los inmigrantes musuulmanes de pronto corren en estampida en las Capitales de Europa es una pregunta a resolver por los sociologos el hecho es qe existen dos motívos : o bien se sienten ofendidos o se sienten insuficientemente comprendidos y una tercera causa podría ser cualquier cosa.

El  11. de setiembre un par de islamistas fundamentalístas que tomaban el Coran al pié de la letra decidieron darle un golpe mortal a la civilización occidental. (Porqué pudieron llevarlo a cabo es la pregunta que derá resolver la historia pero el hecho es que el plan y los autores eran musulmanes.)

El ataque del 11.09 no obtuvo el redito propagandístico suficiente (la fortaleza del Islam) y la verdad es que las consecuencias de ese sismo se estan sointiendo ahora por lo cual los musulmanes con Obama a la cabeza querrían que la población se olvide de aquel ataque de guerra en NY.

Y como los infieles no olvidan es que han decidido lanzar sus juventudes a las calles aaterrorizar a la población. Un método qomo comenté ya es practicado por los Uilguhres en China. Para que nadie se cree que la Yijad es espontanea y no responde ana organización.

Miles de manifestantes musulmanes enm su mayoría y otros de negro y enmascarados, marcharon segun dijo la policía, con bastones y piedras contra un pequeño grupo que protestaba contra la Islamización. Atacaron kluego con piedras y objetosinflamables a la policía, 8 fueron arrestados por poseer armas, llevaban además martillos, cuchillos y botellas con inflamables. Fuente: AFP

El error de  AFP es llamar a esta gente “Demonstrantes” ya que no lo son, son gerrilleros callejeros,  young male aggressive Muslims, que no tienen ninguna cabida en nuestra sociedad.

Luego de años de Appeasement sin compasión era de esperarse que ahora que el Islam se siente fuerte en las Islas , la gente comience a despertar y a reaccionar,  Mediante amenazas y extorción el dictador paquistaní de Londres, Lord Ahmed, prohibió el viaje de  Geert Wilders a esa Capital.

Y aquí las noticias de esta guerra civíl que recien ha comenzado:

Gran Bretaña: policías musulmanes para criminales musulmanes y juzgados de charía

Las mujeres policías britanicas deberan entrar en las Mezquítas con pañuelo reglamentario

Gran Bretaña será islamica en corto tiempo y en menos de30 años tendrá un Primer ministro musulmán

Agentes del Servicio Secreto britanico que trabajan para Al Qaeda

El blogger Lionheart fué arrestado El gobierno británico financia una web yijadísta Luton: Nuevamente violentas protestas contra los islamístas y ésto es el principio En Luton la yijad es de Heroína Luton: Las barbas en remojo, un nuevo deporte nacional Un grupo de invasores musulmanes ataca a la policía en Luton

Confrontation in Birmingham . Domingo fútbol: Equipo antiyijadísta contra el equipo antifascísta

Birmingahm, nuevos enfrentamientos entre nacionalístas y “antifascistas” fascístas.

Y muchos mas que se pueden ver en la categoría Gran Bretaña

y para el resto del mundo en Yijad

[Via http://yahel.wordpress.com]

Deicide : "Once Upon the Cross" [1995]

Death Metal USA

Earache Records

Lineup:

Glen Benton – Bass/Vocals

Eric Hoffman – Guitar

Brian Hoffman – Guitar

Steve Asheim – Drums



All music written by Deicide

All lyrics written by Glen Benton

Intros taken from the film “The Last Temptation of Christ”

In America, the cover of the album is censored with a sticker basically telling

you that it is very explicit, however it is only on the plastic case and is

removeable. Not stuck on the actual cover of the booklet.

1. Once Upon the Cross 03:35 2. Christ Denied 03:39 3. When Satan Rules His World 02:55 4. Kill the Christian 02:58 5. Trick or Betrayed 02:24 6. They Are the Children of the Underworld 03:12 7. Behind the Light Thou Shall Rise 02:57 8. To Be Dead 02:39 9. Confessional Rape 03:53 Total playing time

Download 64.33 MB 28:12

[Via http://monstersofmetal.wordpress.com]

Saturday, September 12, 2009

What is Early Decision (ED) application process ?

From the National Association for Admission Counseling Statement of Principles and Good Practices:

Early Decision (ED) is the application process in which students make a commitment to a first-choice institution where, if admitted, they definitely will enroll. While pursuing admission under an Early Decision plan, students may apply to other institutions, but may have only one Early Decision application pending at any time. Should a student who applies for financial aid not be offered an award that makes attendance possible, the student may decline the offer of admission and be released from the Early Decision commitment. The institution must notify the applicant of the decision within a reasonable and clearly stated period of time after the Early Decision deadline. Usually, a nonrefundable deposit must be made well in advance of May 1. The institution will respond to an application for financial aid at or near the time of an offer of admission. Institutions with Early Decision plans may restrict students from applying to other early plans. Institutions will clearly articulate their specific policies in their Early Decision agreement.

If you are accepted under an early decision plan, you must promptly withdraw the applications submitted to other colleges and universities and make no additional applications. If you are an early decision candidate and are seeking financial aid, you need not withdraw other applications until you have received notification about financial aid.

[Via http://edunforce.wordpress.com]

Die ersten 3 Schultage

Es tut mir sehr Leid, dass ich erst jetzt wieder blogge, aber die ersten 3 Schultage waren sehr ereignisreich und dementsprechend k.o. war ich auch immer abends. Die Schule beginnt um 8:00 Uhr und endet um 14:45 Uhr. Um 15:45 Uhr kommen Sammy und ich mit dem Schulbus zu Hause an.

Mein Stundenplan sieht folgendermaßen aus: Die erste Doppelstunde Englisch, dann Doppelstunde Geometry, also Mathe, dann Doppelstunde Web Design, dann Lunch, dann Seminar (was das ist, erkläre ich gleich), anschließend Doppelstunde U.S. History und zum Schluss Doppelstunde Chemie.

Seminar ist sowas wie freies Arbeiten. Man sitzt 20 Minuten in einem Klassenraum und kann machen was man will. Man kann zum Beispiel mit den Hausaufgaben beginnen oder Hausaufgaben beenden, die man für das nächste Fach braucht. Während Seminar sitzt ein Lehrer vorne am Pult und passt auf, dass alle still sind und arbeiten. Er kontrolliert aber nicht, was genau man macht. Man kann auch einfach da sitzen und Pause machen, hauptsache man verhält sich ruhig. Das ist natürlich kein Problem für mich…

Die Schule macht bis jetzt einen ziemlich guten Eindruck. Ich verstehe die Lehrer sehr gut, mittlerweile verstehe ich eigentlich alles außer ab und zu einige fremde Vokabeln, und mit meinen Fächern bin ich auch zufrieden. Englisch und U.S. History sind meine Lieblingsfächer, ähnlich wie zu Hause also. Die Naturwissenschaften nerven mich auch hier, daran hat sich nichts geändert.

In Mathe ist es manchmal sehr schwer für mich die Aufgabenstellungen zu verstehen, weil alles ganz anders aussieht als in Deutschland, aber heute hab ich 2 deutsche Jungs kennengelernt, die auch in meinem Mathekurs sitzen und so konnten wir uns gegenseitig ein bisschen helfen und alles übersetzen. Ich hoffe, dass ich die Naturwissenschaften hier gut auf die Reihe bekomme.

Zu Web Design kann ich noch nicht so viel sagen, da ich erst am Montag mein Passwort für die Computer im Computerraum bekomme. Jeder Schüler hat einen eigenen Account mit Passwort und als ich heute bei dem dafür zuständigen Lehrer nach meinem Passwort fragen wollte, war dieser nicht da. Wenn ich Montag mein Passwort habe, werde ich auch dort richtig beginnen können.

Die Leute hier sind bis jetzt alle ziemlich nett. Ich hab schon einige durch Sammy kennengelernt und die sind alle wirklich in Ordnung. Ich denke, dass ich mit ihnen viel Spaß haben werde, auch wenn dafür nicht viel Zeit bleibt. Unter der Woche sind Verabredungen so gut wie unmöglich, weil man eigentlich immer nach der Schule noch Hausaufgaben erledigen muss. Mal mehr, mal weniger, aber immer steht irgendwas zu Tun an und so ist keine Zeit für anderes. Am Wochenende sieht das natürlich anders aus, da werden wir sicher mal etwas alle zusammen unternehmen.

Heute (bei uns ist es noch Freitag) hab ich mich nach der Schule in mein Bett gelegt und bin sofort für 2 Stunden eingeschlafen. Da sieht man mal, wie k.o. und müde ich war – und immernoch bin. Jetzt ist es halb 11 und ich werde gleich ins Bett gehen. Dann wird erstmal ausgeschlafen und mal schauen, was morgen, bzw. bei euch heute, ansteht. Sonntag gehen wir aufjedenfall in die Kirche.

Ich hoffe, dass eure vergangenen Tage gut waren und dass im schönen Deutschland alles prima ist. Ich freue mich immer sehr, eure Berichte und Erzählungen zu hören! Ich melde mich Samstag wieder, bis dahin alles alles Liebe und viele Küsse, von eurer Sophie

[Via http://batili.wordpress.com]